BLANCHENEIGE -1975 – 40’40

1.Il était une fois :1’40

2. Naissance d Blancheneige :1’53

3. Déploration de la mère de Blancheneige : 3’25

4. Entrée et danse de la nouvelle reine : 3’22

5. Rêverie de Blancheneige : 2’06

6. Danse du miroir : 2’03

7. Course du chasseur entraînant Blancheneige : 5’16

8. Solitude de Blancheneige dans la forêt nocturne : 4’25

9. Danse des nains devant Blancheneige endormie : 4’02

10. Apparition de la reine déguisée : 1’20

11. Défilé funèbre des nains : 3’20

12. Arrivée du prince et renaissance de Blancheneige : 3’02

13. Marche de la reine au supplice : 1’44

14. Galop final à la cour du prince : 2’57

Cette version de concert, d’une facture différente et plus resserrée, elle a été conçue parallèlement à la réalisation du ballet Fantasmes.

Un monde où toutes les choses, animées à l’image de l’homme, a existé jadis. Tout dans la nature était anthropomorphe et se parlait un même langage entre animaux, fées, dieux, miroir magique et nains : les personnages du jour et de la nuit manifestaient leurs jeux, leurs colères et leurs apaisements en se mêlant à ceux du chemin et du carrefour, aux pierres et à la forêt, aux nuages, au vent et aux étoiles. Tous ces êtres et ces choses personnifiées transformaient un geste en intrigue et la nature en un véritable théâtre qui nous semblent aujourd’hui inanimés.

Le mythe et la légende n’ont qu’une naissance présumée : « Il était une fois » ne précise pas de date et le récit reste intemporel. C’est une conception du passé primitif, d’avant l’histoire chronologique. Cette résurgence de notre imagination enfantine est plus flagrante pour certain que pour d’autres. Parfois des lambeaux de ce passé collectif réapparaît aussi dans le rêve qui lui aussi reste incohérent et hors du temps.

Aujourd’hui, je me met à rêver à cet âge antique au travers d’une imagerie que me permet l’enregistrement, d’une « réalité » et de la modifier en montages et en collages multiples propres à la musique concrète. Par l’arrivée de cette merveilleuse invention proposée à l’esprit moderne, réapparaît le contenu informel des rêves, de la pensée magique de l’enfance et de la pensée mythologique de nos anciens. Cette pièce porte sur le thème de la forêt profonde, celle du conte ou la trace du chemin s’est perdue dans la forêt inextricable. Blancheneige (je n’apprendrais rien) est le voyage initiatique d’une enfant abandonnée « au plus profond » de la forêt, comme une théâtralisation de sa vie jusqu’au stade adulte où elle atteint enfin l’orée et la lumière. C’est une pièce conçue en succession de quatorze séquences au contenu expressif et qui suit à peu près le texte des frères Grimm.

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