CANTIQUE DES CANTIQUES (LE)

1989 – 65’18

(aux peuples du Liban et de Palestine)

• Premier poème :

Chant 1. Embrasse-moi car ta bouche m’enivre plus que le vin : 9’39

Chant 2. Mon bien-aimé est au milieu de ses compagnons comme un pommier parmi les arbres de la forêt : 3’58

Chant 3. J’entends mon bien-aimé qui accourt, franchissant les monts et les collines : 6’19

• Second poème :

Chant 4. Sur mon lit, cette nuit, j’ai cherché celui que j’aime : 4’55

• Troisième poème :

Chant 5. Que tu es belle, ma bien-aimée! : 8’35

Chant 6. Tu es un jardin clos, une fontaine secrète : 3’26

• Quatrième poème :

Chant 7. J’étais endormie, mais mon coeur restait en éveil : 9’22

• Cinquième poème :

Chant 8. Tu es belle comme Tirsa, attirante comme Jérusalem, redoutable comme une armée : 2’47

Chant 9. Reviens Sulamite, que nous te regardions! : 4’49

Chant 10. Viens, sortons passer la nuit dans la campagne : 3’44

• Sixième poème :

Chant 11. Sous le pommier qui t’a vu naître, je t’ai réveillée : 7’38

Dans ce poème, il s’agit d’un sacré qui échappe à tout dogme, à toute allusion religieuse. C’est plutôt le sentiment d’une profonde vénération qu’inspirent ces amants mythiques et fondateurs de la poésie amoureuse, appelés le Bien-aimé et la Bien-aimée, provenant de récits retransmis depuis la nuit des temps d’une culture à l’autre et qui se sont intégrés peu à peu autour d’un ou deux thèmes essentiels de l’humanité.

Il y a trois personnages-rôles : Lui, Elle et les Autres. Ces derniers sont le personnage multiple du théâtre antique, considérant ici le couple tantôt amicalement, tantôt avec réserve. Ils ne comptent guère et leurs discours n’ont pas la force ni l’à-propos d’un choeur traditionnel. Leurs interventions apparaissent de manière épisodique. Elles sont plutôt comme des taches vocales qui explosent à certains moments sans baliser véritablement la durée. Je les ai nommés les « autres » pour minimiser cette notion de chœur et j’ai brouillé leurs voix, les rendant parfois même incompréhensibles à certains moments.

Par son accumulation successive de formules, de poèmes et de textes épars, Le Cantique des Cantiques apparaît souvent inarticulé et sans liens apparents. J’ai profité de l’obscurité relative et de l’absence d’action véritable de ce texte pour insister sur la dimension d’un espace poétique où les choses et les sentiments se heurtent et se dissolvent à la fois dans le rêve et le danger.

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